Rallye du Valais 2010- Olivier Gillet et Luc Santonocito

Vendredi, 26 novembre 2010

LaRegion_nov_title

Olivier Gillet au volant de bolides d’un autre temps

LaRegion_nov

Olivier Gillet à Vuiteboeuf avec l’Alfa Romeo GTV2000 de 1972, que roulent Maurice et Geneviève Dumas. Une auto que le Nord-Vaudois a réglée. Audrey Piguet

Rallye ▪ Champion suisse en 2005, le pilote d’Orges participe depuis quelques années au Championnat d’Europe des rallyes voitures historiques. Ou comment faire la course avec quelques relents de nostalgie.

C’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes, prétend l’expression populaire. Les vieux volants font-ils alors les meilleurs bolides de rallye?

Olivier Gillet s’est probablement posé la question lorsqu’en la première fois lors d’une épreuve du Championnat d’Europe des rallyes voitures historiques, compétition de la célèbre Federation Internationale de l’Automobile (FIA). "J’aime rouler tant sur des rallyes historiques qu’avec des voitures actuelles, je ne peux pas dire ce que je préfère, répond-il. Ce que je recherche, c’est aller au bout du produit, comprendre. Et ce qui freine dans le moderne, c’est le tarif."

Cette saison, outre plusieurs manches historiques, il a notamment participé au Rallye international du Valais, terminant à un excellent sixième rang du général. Champion suisse en 2005, le pilote d’Orges est toujours autant mordu. "En ce moment, je peux rouler en historique et je suis payé pour le faire. Ce je n’ai pas eu avec les voitures modernes", se réjouit-il. C’est un passionné d’Alfa Romeo qui met à disposition des vieux modèles pour la course. Pour lui, Olivier Gillet retape et prépare ces autos dans ses locaux à Vuiteboeuf." Quand elles étaient au point, on les a confiées à d’autres pilotes. Ce qui était frustrant à la longue. Du coup, la GTV6, avec laquelle je roule actuellement, quand j’aurai trouvé les bons réglages, cette fois, je la garde!"

Le côté artisanal ne manque pas et n’est pas toujours facile à gérer. "C’est l’aventure. Parfois on passe des rallyes de misère à se faire peur. Forcément, les essais, on doit les faire en course." Mais le pilote de 45 ans est content, la GTV de 1981 commence à bien fonctionner, alors qu’il pilotera au Var ce week-end. "Et j’aime quand ça marche", lance-t-il, histoire de pouvoir se hisser parmi les cinq meilleurs de la catégorie, même face à des gros calibres comme des Porsche 911.

C’est que le championnat historique est particulièrement relevé, avec 50 à 120 autos au départ dans toute l’Europe. "Et quand ils sont devancés une saison, les vieux se rebiffent", lâche tout sourire Olivier Gillet. Ça roule pour la gagne!

En 2006, d’ailleurs, le Nord-Vaudois a d’ailleurs fini deuxième au général de catégorie des voitures d’avant 1970. Avec une auto déjà réglée. "Les vieilles voitures glissent plus. Mais elles vont aussi vite que des voitures modernes." Sous le capot de ces bolides d’époque, ce ne sont pas les chevaux qui manquent. Et si ces autos ne sont pas toujours faciles à maîtriser, avec une vingtaine d’années de succès en rallye sous le casque. Olivier Gillet a les épaules pour leur faire remonter le temps !

MANUEL GREMION▪